De nos jours, la majorité des personnes se plaignent de fatigue. Quels que soient l’âge et l’occupation, nombreux d’entre eux finissent exténués de leur journée et entament la suivante dans le même état. En fait, le quotidien mouvementé des gens les conduit à un état de fatigue très avancé…
Toutefois, si le repos permet de se débarrasser de cet état physique habituel, une autre forme de fatigue intense existe. Il s’agit du syndrome de fatigue chronique, appelé “l’encéphalomyélite myalgique”. Considérée comme une maladie neurologique, les principaux symptômes sont : une baisse d’énergie conséquente entraînant une fatigue persistante et inexpliquée, des douleurs musculaires et articulaires rendant les activités quotidiennes difficiles ainsi que des troubles importants du sommeil.
En vue du stress auquel ils font face, beaucoup de personnes en souffrent ; cette maladie apparaît comme une réponse évidente. D’autres facteurs peuvent contribuer au développement de cette dernière à l’instar d’un traumatisme ou d’une maltraitance.
Afin de soigner cette maladie, des professionnels en matière de santé tentent de comprendre et de trouver des remèdes efficaces. Mais alors, quels sont ces traitements et comment peut-on guérir d’une fatigue chronique ? Quelles sont les méthodes utilisées pour arriver à une guérison définitive ?
Si vous présentez ces symptômes, ou vous êtes diagnostiqué comme étant atteint de cette maladie, cet article vous permettra d’en savoir davantage sur la maladie et les procédures de son traitement.
Quelles sont les méthodes de traitement de la maladie chronique ?
Aujourd’hui, tout le monde tente de trouver une méthode efficace pour la guérison. D’ailleurs, il existe deux approches distinctes :
- D’une part, il y’a le traitement du côté physique. Cette approche consiste en une reprise d’activité progressive. La personne atteinte doit suivre un programme d’activité, élaboré par un professionnel du domaine, qui doit être adapté aux capacités de chaque patient et prend en compte l’état d’avancement de sa maladie. Aussi, le professionnel en question doit-il assurer le suivi personnel et éviter d’éventuelles rechutes. Il s’agit d’une méthode qui permet non seulement de lutter contre la fatigue mais aussi de prévenir les problèmes musculaires liés à l’activité de la personne.
- D’autre part, l’approche plus thérapeutique a été développée par des professionnels qui lient la maladie à un état d’esprit négatif. Ainsi, ils proposent des » thérapies cognitivo-comportementales » dont l’objectif principal est de modifier le comportement et les pensées de la personne. Afin de définir l’origine du problème et son ampleur, une analyse comportementale détaillée est effectuée. En effet, le but est d’améliorer les pensées du patient, un changement qui mènera par la suite à une nouvelle conduite.
Qu’en est il des médicaments ?
Le syndrome de fatigue chronique, bien que non reconnu, existe. A l’inverse, aucun médicament n’a été développé. Néanmoins, certains traitements peuvent éventuellement réduire les symptômes, tels que :
- Les analgésiques (paracétamol, ibuprofène, aspirine…etc) pour soulager les douleurs.
- Les antidépresseurs et les anxiolytiques donnent quelquefois de bons résultats.
- Les cures de vitamines et compléments alimentaires peuvent aider le patient à se sentir mieux.
- Dernièrement, des chercheurs de l’hôpital universitaire Haukeland en Norvège ont trouvé suite à un essai clinique, qu’un médicament utilisé pour traiter les lymphomes (cancer des ganglions), pourrait permettre de réduire les symptômes du syndrome de fatigue chronique. Il s’agit de “Rituximab”, commercialisé en France sous le nom de “Rituxan”.
Qu’en est il de l’auto-thérapie ?
Dans certains cas, le patient peut se passer de l’aide professionnelle et affronter sa maladie seul à travers “l’auto-thérapie”. Il s’agit d’une approche qui permet à la personne atteinte de gérer au mieux ses syndromes et accepter sa maladie en changeant de vision, modifier son comportement envers elle-même et guérir sur le long terme. Cependant, elle se pratique graduellement selon les étapes suivantes :
- La bonne connaissance de la maladie : il est primordial de se renseigner et de connaître ses limites pour prévenir tout risque de rechute.
- En adéquation avec l’état physique du patient, la pratique d’une activité physique est essentielle.
- Réglage du sommeil, et ce en ayant recours aux multiples techniques de méditation et relaxation.
- L’adaptation d’un mode de vie sain avec une nourriture équilibrée.
En somme, peu importe l’état d’avancement de la maladie et la technique de traitement utilisée, la guérison et l’acceptation de cette dernière représente un travail fastidieux, de longue haleine.